Le Brexit est enfin effectif le 31 janvier 2020, après maints reports et suite à diverses négociations. Il symbolise un grand bouleversement, en particulier, dans le domaine de l’économie, en Europe et dans le monde. En France, les questions et les inquiétudes nourrissent les conversations de tous les acteurs économiques. Le Brexit a-t-il vraiment des impacts réels sur les firmes françaises ?
Conséquences sur les activités économiques
Le Brexit devrait aboutir à la limitation des circulations des personnes entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne. Cette éventualité suppose une limitation des mouvements des travailleurs entre l’Angleterre et les autres membres de l’union. Les manières de travailler basées sur la libre circulation dans la zone euro n’ont donc plus sa raison d’être. Cela implique, pour des sociétés basées en France, une possible nette diminution de leurs chiffres affaires. Des banques et des compagnies d’assurance, par exemple, ne pourraient plus intervenir avec plus de liberté, en Grande-Bretagne. Cependant, compte tenu de l’application des accords en vigueur, des transactions peuvent encore être effectuées. Ces accords peuvent concerner les relations de l’Angleterre avec l’Union Européenne mais peuvent s’agir aussi des liens bilatéraux. Le Brexit peut, quand même dans une certaine mesure, avoir une incidence sur les volumes des transactions traitées. Ainsi, le Brexit n’affecte pas encore d’une manière concrète les activités économiques des pays de l’union. Sur ce sujet, Julien Vautel, Pdg de la société Hedios, s’est exprimé dans une interview. Selon sa déclaration, le Brexit n’a pas encore d’impact négatif sur les activités des sociétés françaises à ce jour.
Conséquences sur les investissements
La Grande-Bretagne détient une place boursière de grande importance dans l’Union européenne. Son retrait de l’union aurait inévitablement des effets sur les opérations boursières des pays membres, dont la France. La situation peut engendrer des perturbations sur le plan opérationnel, mais les autres marchés financiers peuvent ainsi se maintenir dans une position plus aisée.
En ce qui concerne l’investissement, les mesures appliquées par la Grande-Bretagne ont toujours attiré les investisseurs français. Les procédures de création d’entreprise simplifiées et les avantages fiscaux appliqués représentent autant de centres d’intérêt. Le domaine de l’immobilier a surtout intéressé les investisseurs français en Grande-Bretagne. Le Brexit va, à terme, rendre plus difficile l’intégration des sociétés françaises au Royaume-Uni. Selon Julien Vautel, le Brexit va handicaper les entreprises souhaitant s’installer en Angleterre. Cependant, les entreprises françaises ne sont pas encore affectées par ce retrait. En phase de négociation, des accords favorables à toutes les parties peuvent être trouvés. En outre, le Brexit peut aussi offrir aux sociétés françaises une plus grande latitude à investir en France. Une difficulté de la Grande-Bretagne à s’implanter dans l’Hexagone devrait favoriser la création de nouvelles unités de production.
Conséquence sur les échanges
La Grande-Bretagne est un grand partenaire de la France en matière d’échanges commerciaux. Une instauration de barrière sur les frontières, conséquence logique du Brexit, va avoir inévitablement des échos dans différents domaines. De ce fait, les flux de marchandises dans les deux sens vont être freinés. Les secteurs transports seront, en premier lieu, les plus affectés par l’application de différentes mesures. L’approvisionnement en matières premières des entreprises sera aussi perturbé par cette situation qui va se répercuter sur la productivité. De même, des taxes éventuelles sur diverses marchandises vont remodeler les structures des échanges commerciaux entre les deux pays. Cette situation va engendrer des changements à différents niveaux et peut même entrainer un nouveau mode de production. Le Brexit va aussi porter un coup dur sur le secteur du tourisme pour les deux pays. La non-application du principe de la libre circulation des personnes aurait des incidences sur les activités des touristiques.
Conséquences sur les rapports entre pays
Dans l’Union européenne, la France est la troisième puissance économique derrière l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Ainsi, avec le retrait annoncé de l’Angleterre, une nouvelle donne économique va s’établir au sein de l’union. La France aurait, dans la logique des choses, une place plus privilégiée dans la nouvelle Union européenne. Les entreprises françaises auraient alors beaucoup plus d’opportunités à obtenir des marchés au sein de l’union. Le Brexit se présente alors comme une occasion pour les pays membres de revaloriser leur situation dans l’union. Les relations économiques entre la France et l’Allemagne vont, dans un autre côté, se raffermir davantage. Selon Julien Vautel, le retrait de l’Angleterre est une opportunité pour les sociétés des autres membres de montrer leur valeur.
En revanche, le Brexit peut influer les relations des États-Unis avec les pays de l’Union européenne dont la France. En effet, la Grande-Bretagne a toujours eu une relation privilégiée, dans tous les domaines, avec les États-Unis. Au moment où l’Angleterre a été encore membre de l’union, les autres membres ont pu, indirectement, bénéficier de ce privilège. Ainsi, le Brexit peut aussi avoir des impacts sur les relations des membres de l’union avec les autres pays.